1. |
Disco Madame
04:18
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DISCO MADAME
Femelle, ma frangine, ma confrère, mon port d’attache
Madame, vous, toi, très chère, ma voisine, disons : mon autre
Issue de l’œuf qui est le nôtre
Copine ou peau de vache, ma cousine que ne te fâchent
Ces mots, ces quelques lignes que je te lâche
Que je te donne en dédicace
Car je parle en mon nom, mais aussi celui de mes potes
Sachez juste Mesdames tout l’amour qu’on vous porte
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La poésie qui m’abrite et m’habite, Madame, j’en ai fait des cartouches
De colère et de rage,
J’en appelle aux révoltes et ce mot sur ta bouche
Fléchira les royaumes sans âge
Aucune idée sans Toi, aucune loi sans Elle
Je ne veux comme droit que celui qu’on partage
Et j’affûte ma lame, Madame, et ma mine
Et si tu prends ta plume… ça fera deux carabines
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Pas d’idée sans être deux : féministe ET femelliste
Le bal n’a pas de sens quand y’a que des hommes qui dansent
Faut partager les pas quand c’est pour occuper la piste
Car le genre est un mot vide,
C’est l’urgence qui nous guide sur les pas de Louise Michel,
Ou Angela Davis
Que tu sois belle, moche, brune, ou même blonde
Si tu sais faire un gâteau, tu sais faire une bombe !
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2. |
Camarade Menchevik
04:49
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Camarade menchevik !
Renifle un peu autour de toi, ça sent pas bon…
Pas une effluve de socialisme, ça fleure plutôt l’opportunisme
Et ça sent même, très fort, la trahison
Camarade menchevik !
C’était pas dur de les tromper, tous ces cocus notoires
Mais on peut pas toujours tromper l’histoire
T’aurais tort de crier victoire !
Camarade menchevik !
Un jour ou l’autre les masques tombent
Un peuple en rogne, c’est pire qu’une bombe
T’es en train de creuser ta tombe !
Camarade menchevik !
T’es plus qu’un gros P sans S
Je sais pas trop ce qu’aurait dit Jaurès
Mais pour ma part, ça m’a inspiré cette chanson
Nous étions des milliers, que dis-je, des millions,
A rêver sous la lune, le cul dans la rivière,
On embrassait nos femmes, prêts à changer le monde,
Je m’en souviens encore comme si c’était hier,
Mais,
Tu nous as enfumés, toujours, et même pire,
Sur nos rêves brisés tu bâtis des empires
Tiens-toi pour dit que la révolte gronde,
Tu devais nous aider, t’as choisi d’être un traître
car, depuis le début le fric est ton seul maître
MENTALITÉ TOUJOURS FÉCONDE
D’OU A SURGI LA DETTE IMMONDE
MENTALITÉ TOUJOURS FÉCONDE
D’OU A SURGI LA BÊTE IMMONDE
On y a cru, on l’a pétri, on l’a rêvé,
Le pain de tous, doré comme les filles
Y’avait plus qu’à le cuire et nous, on était prêts,
On avait des marteaux, on avait des faucilles,
Mais,
Tu nous as enfumés, toujours, et même pire,
Sur nos rêves brisés tu bâtis des empires
Tiens-toi pour dit que la révolte gronde,
Tu devais nous aider, t’as choisi d’être un traître
car, depuis le début le fric est ton seul maître
MENTALITÉ TOUJOURS FÉCONDE
D’OU A SURGI LA DETTE IMMONDE
MENTALITÉ TOUJOURS FÉCONDE
D’OU A SURGI LA BÊTE IMMONDE
Camarade menchevik !
Renifle un peu autour de toi, ça sent pas bon…
C’est l’ordre et la constitution
toujours au service des patrons
Et ça, ça commence à sentir très fort la trahison !
Camarade menchevik !
Je voulais quand même te prévenir
Faudra faire gaffe à l’avenir
Parce que le jour du grand soir, il va falloir s’expliquer, rendre des comptes,
Et j’aime autant te dire que ce jour-là, ce qu’on va te mettre dans le museau, mec,
Ça risque de faire beaucoup plus mal
Que ma petite chanson.
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3. |
Le fracas des lingots
06:34
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LE FRACAS DES LINGOTS
Quand la grande couleuvre sera bien digérée
que tous les archidiacres auront bu l'eau bénite
et qu'on aura les traces de leur verbe maudite
il en faudra du vin, des larmes et des ivresses
pour émerger de la vase !
des conforts plastifiés !
mordre le cul des anges !
rire de nos paresses !
quand ils auront vendu le dernier mot d'amour
et qu'ils négocieront jusqu'au sens des caresses
Marcher comme un cheval, sur les traces, lumière
sur les pas de nos frères, nos soeurs,
hurler pendant la messe de leur fatalité !
Témoignages obscurs d'un moine en quarantaine
que des vents hystériques bousculent en grand désordre,
que sous ma bure sombre bande encore mon dard
que mon buste vieilli explose en mille enfances
que les heures perdues de ces noires humeurs
diluent dans l'eau du temps mon funeste pari :
marcher sur cette corde et sans jamais s'y pendre !
Quand le mot RÉSISTANCE n'aura plus de substance
les milices blindées qui mèneront la danse
et qui feront pâlir le coeur des jeunes filles,
et leurs amours pareil à des écrans plasma
d'où surgira, blafard, le spectre des familles
Toi qui cherchais à peindre un carré de lumière
avant que de percer les murs de tes pinceaux,
il en faudra des jours et des robes légères,
des nuits, des sueurs, il en faudra… des cris !
QUAND LES CHANTS DE FORÇATS N'AURONT PLUS DE MÉMOIRE
ET QU'ON N'ENTENDRA PLUS QU'AU DESSUS DES MONTAGNES
LE FRACAS DES LINGOTS SUR LE DESTIN DES PEUPLES. (x2)
Aurons-nous ce courage qui força les anciennes
Et lorsqu’elles dansaient, qu’elles s’ouvraient le ventre
Surgissaient poing levé des révoltes païennes
Saurons-nous les entendre ?
QUAND LES CHANTS DE FORÇATS N'AURONT PLUS DE MÉMOIRE
ET QU'ON N'ENTENDRA PLUS QU'AU DESSUS DES MONTAGNES
LE FRACAS DES LINGOTS SUR LE DESTIN DES PEUPLES. (x2)
Il y aura du béton, il y aura des palaces
promoteur ou mendiant, quelle sera ta place ?
Quand le mot résistance n'aura plus de substance,
maquisard, collabo, quelle sera ta chance ?
Tutti + thème + sons
QUAND LES CHANTS DE FORÇATS N'AURONT PLUS DE MÉMOIRE
ET QU'ON N'ENTENDRA PLUS QU'AU DESSUS DES MONTAGNES
LE FRACAS DES LINGOTS SUR LE DESTIN DES PEUPLES. (x2)
Souffler dessus la braise, le feu sera le nôtre,
un compagnon fidèle de l'homme et du pavé
avant qu'ils n'aient tout pris, et jusqu'au coeur des filles
tout ce qui saigne, tout ce qui brille,
Aurons-nous ce courage qui força les anciennes
Et lorsqu’elles dansaient, qu’elles s’ouvraient le ventre
Surgissaient poing levé des révoltes païennes
Saurons-nous les entendre ?
QUAND LES CHANTS DE FORÇATS N'AURONT PLUS DE MÉMOIRE ET QU'ON N'ENTENDRA PLUS QU'AU DESSUS DES MONTAGNES
LE FRACAS DES LINGOTS SUR LE DESTIN DES PEUPLES. (ad lib)
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4. |
20 h 20
02:50
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(instru)
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5. |
Les exclus
06:20
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LES EXCLUS
À tout petits pas les exclus dansent sous leur chemise
Et les maisons lointaines, comme des silhouettes
Repues d'autres soucis, des reflets d'inquiétude
qu'une lune barbare défroque comme la viande
Découpent dans le ciel leurs lignes mécaniques
Un chat profite de ces reliefs, il ne craint ni le froid,
ni les eaux que déversent les postes allumés
C'est le crachin d'automne, le mensonge ordinaire
On y cause croissance, ou dépense publique
courbe du CAC40, enfin… on cause affaires.
À tout petits pas les exclus dansent sous leur chemise
Les parfums de ces dames, comme des ondes froides
ne sont que souvenirs
Et le vent solitaire, emporte cette mémoire
Et les maisons lointaines, comme des silhouettes
Essoufflées de confort, de propagande hertzienne
Ont allumé la ville de leur refus sinistre
C'est une réception chez monsieur le ministre
Les parfums de ces dames, comme des ondes froides
Ont passé sous les ponts
La rivière a frémi de ces effluves jaunes
La rivière s'en fout de voir mourir des hommes
À tout petits pas les exclus dansent sous leur chemise
Et le bal s'éteindra sur le coup des cinq heures
Quand l'hiver noir et sourd emportera leur souffle
La charité chrétienne refera le décompte
Et le jour qui revient refera le crépi
De ces maisons lointaines, comme des silhouettes
hantées d'autres soucis.
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6. |
Les cheveux dans le vent
02:36
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(instru)
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7. |
Dans la CAF de ma ville
05:23
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Dans la CAF de ma ville
Un jour que de bonne heure
J’allais, on ne peut plus tranquille
Déclarer mon labeur
Je rentre dans la grande salle
Avec le ticket 400
Je m’assois, je m’installe
Et puis j’attends
Près de moi, un homme pense
C’est du moins ce que je devine
À sa façon d’être en silence
Au milieu de cette machine
On est nombreux, un peu hagards
Comme dans un plat de faïence
On se renifle, on se regarde
On se respire à distance
Tout à coup, paf, je m’endors
Et je rêve en attendant
Je vois la prairie, les boutons d’or
Parmi les gens
Ce que j’ai vu, je vais vous dire
C’était si beau, si anormal
C’est la folie, et même pire
Qui s’est répandue dans la salle
Ça chantait dans tous les sens
On faisait des couples, des rondes
On se tenait comme une danse
Et loin de la furie du monde
Dans la CAF de ma ville…
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8. |
The warthog's fight
03:49
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(instru)
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9. |
Le bal des affreux
03:59
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LE BAL DES AFFREUX
Voyageur immobile je rôde désormais au fond de ces mémoires
Où se love la peur, la louve, rien qu'un homme
Écrasé dans la ville, sur le coup, sous le coup, la douleur,
Où qu'elle frappe et cible sa morsure
J'existe ! … et je respire
Je suis un Anarchiste, Autiste et Autonome,
Triple A dans ta face société sans soleil,
Ici l'hiver, la glace, la froide mécanique,
Ici aucune place ne reste à nous, païens
À nos nuits sans sommeil
A nos moeurs insolentes
Mythologie remise au musée des artistes,
au théatre en vitrine,
au concert des images,
pages des sons, d'histoires, pages de mots, pages de pages…
mais personne ne danse
PARDONNEZ MON ABSENCE, CAR,
JE SUIS INVITÉ
AU GRAND BAL DES AFFREUX
Monde qui m'a fait monstre, je te regarde en face
Droit devant, dans les yeux, l'iris dedans la glace
Un fils de cette race, pour preuve : cette trace, et la peur, insoumise,
quoi que je fasse, quoi que je dise
J'existe ! … et je respire
J'étais ici, présent, accoudé dans le vide
Mécanique du temps, rien au bout de l'horloge
Si ce n'est cet acide et ces plaisirs perdus
Ce conducteur, ces lois auxquelles je déroge
Je laisse mon enfance
Je garde ma chanson
Mythologie remise au musée des artistes,
au théatre en vitrine,
au concert des images,
pages des sons, d'histoires, pages de mots, pages de pages…
mais personne ne danse
PARDONNEZ MON ABSENCE, CAR,
JE SUIS INVITÉ
AU GRAND BAL DES AFFREUX
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10. |
Huile d'Olive
03:05
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(instru)
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11. |
Bolchoï Karma !
04:45
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BOLCHOÏ KARMA !
Au départ faut le dire, c’est comme une partie
De cartes et de rigolade entre bons camarades
Des copains comme cochon, des envies de buffer
Dépoter, tout péter, s’appliquer, s’expliquer
Gueuler à se rendre aphone, pleurer comme tu pisses
Juste avec des trombones à coulisse, facile, c’est que du style
Et puis avec du Rock’n’Roll, on pouvait dire du mal
On pouvait boire de l’alcool, on vivait notre rôle : animal
J’ai une image qui nous ressemble : la rage qui nous rassemble
La colère partagée c’est comme le reste, c’est mal payé
C’est parti, ça va chier, mort aux vaches, mort aux lois,
Ne jamais rien lâcher, et c’est pourquoi
BOLCHOÏ KARMA
fera toujours chier les cons, les fachos comme les pro-macron
BOLCHOÏ KARMA
n’a pas dit son dernier mot, tu crois quoi toi, hé, ho !
BOLCHOÏ KARMA
est toujours sur la route, prends ta coulisse et coûte que coûte !
BOLCHOÏ KARMA
c’est pas des guignols, avant de monter le son, va donc coucher les drôles
On a beau faire les cons, ce qu’on défend c’est du coton
Ramer à contre-courant c’est pas tous les jours marrant
Y’en a eu des orages, des cris et des tempêtes
Des putains de jours où on s’est dit «on arrête !»
Mais chaque fois, au son du tromblon, on s’y remet comme des cons
On repart à l’assaut des curés des flics et des patrons
Pas question de lâcher la barre, parce qu’ils font chier, parce qu’y’en a marre
On ira toujours dans la mêlée comme des barbares
J’ai une image qui nous ressemble : la rage qui nous rassemble
La colère partagée c’est comme le reste, c’est mal payé
C’est parti, ça va chier, mort aux vaches, mort aux lois,
Ne jamais rien lâcher, et c’est pourquoi
BOLCHOÏ KARMA
fera toujours chier les cons, les fachos comme les pro-macron
BOLCHOÏ KARMA
n’a pas dit son dernier mot, tu crois quoi toi, hé, ho !
BOLCHOÏ KARMA
est toujours sur la route, prends ta coulisse et ton casse-croûte
BOLCHOÏ KARMA
c’est pas des guignols, avant de monter le son, va donc coucher les drôles
BOLCHOÏ KARMA
faut pas croire, des fois c’est tendu, y’en a même un qui a failli me taper dessus
BOLCHOÏ KARMA
c’est pas des rastafariens, mais ça s’est joué à trois fois rien
BOLCHOÏ KARMA
On n’est pas que des alcooliques, y’en a même un qui est trisomique
BOLCHOÏ KARMA
N’a pas tourné sa veste, on n’est pas passés à l’ouest
BOLCHOÏ KARMA
fera toujours chier les cons, les fachos comme les pro-macron
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